sans plus de poilu
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Claire Paulhan a écrit
samedi 08 novembre 2008 à 23:17 pm
Objet : pas perdu
La Jeunesse morte
Jean Guéhenno
Le 18
novembre 2008, aux :
éditions Claire Paulhan
roman inédit
La Jeunesse morte est le premier et seul roman que
Jean Guéhenno (1890-1978) ait jamais écrit : inédit jusqu’à ce jour, ce
récit autobiographique évoque la Grande Guerre, sa Grande Guerre. Tout comme Jean Guéhenno, Toudic, le héros de La Jeunesse morte, est un jeune provincial, d’origine modeste, qui a réussi le concours de la rue
d’Ulm. Doté d’une « foi farouche en la puissance des idées », Toudic croit
en l’importance des livres et des maîtres, en la grâce de la paix et de
l’amitié. Au Quartier latin, il a deux compagnons normaliens, Hardouin et
Lévy (inspirés par les figures, bien réelles, de Marcel Etévé et d’André
Durkheim), avec lesquels la vie « était magnifique et adorable tout
ensemble »... Mais un archiduc autrichien est assassiné à Sarajevo, puis Jean Jaurès, et voici toute leur génération qui sombre dans le « bruit de la
guerre », sous les encouragements de Maurice Barrès, d’Albert de Mun et des
« vieillards » qui gouvernent la France. L’ardeur de ces jeunes gens, qui
se veulent des « hommes nouveaux », nourrit dans un premier temps leur
enthousiasme à défendre la patrie. Bientôt résignés à faire leur devoir,
ils sentent monter indignation et révolte : « Les mythes en eux étaient
morts. Ils savaient que la ligne de feu était une ligne de cadavres, que
les balles qui vibrent autour des hommes couchés n’étaient point un vol d’abeilles, que le sang au soleil était horrible à voir, et fiers
d’être vainqueurs, ils avaient honte d’être des hommes. »
C’est le début d’un
cauchemar, ponctué d’événements terribles : Lévy est tué ; Toudic,
grièvement blessé, est évacué vers l’arrière où il apprend la mort de
Hardouin. Désormais, Toudic-Guéhenno a charge de la mémoire de ses deux
amis, dont la « mort inutile » pèsera moralement sur son parcours
d’intellectuel dans le siècle…
Aucun éditeur ne voulut publier ce «
roman lyrique », commencé en décembre 1917 et achevé en octobre 1920. Ni
l’oubli, ni l’inaction ne furent donc permis à Jean Guéhenno : « Beaucoup
de nos amis sont morts tandis que nous avons la chance de vivre ; mais avons-nous le droit de nous reposer ? »
C. Paulhan
Edition établie par Philippe
Niogret,
annotée par Patrick Bachelier, Philippe Niogret et Jean-Kely
Paulhan,
préfacée par Philippe Niogret et Jean-Kely Paulhan.
288 pages. 33
photographies et fac-similés noir et blanc.
Repères bio-bibliographiques.
Annexes: 3 fragments autobiographiques inédits de
J. Guéhenno.
Isbn : 978-2-912222-29-9. Prix public: 32 €.
Comptoir de
vente (pour les libraires et les particuliers) :
Librairie Les
Autodidactes, 53, rue du Cardinal-Lemoine, 75005 Paris.
Editions Claire
Paulhan
85, rue de Reuilly
75012 Paris
01 43 41 47 38
(répondeur)
http://www.clairepaulhan.com